Allez, on profite des ponts de mai pour faire le désormais traditionnel stage au Verdon. Cette année, nous sommes partis du 8 au 11 mai, pour 4 belles journées, avec 15 stagiaires et 2 moniteurs.
Jour 1 :
Il fallait maintenir la légende, c’est le jour des (petites) galères.
Après un départ tranquille, nous faisons deux groupes, avec la plus grosse partie du groupe qui va se répartir dans les Dalles Grises : Afin que Nul ne Meure, Les Dalles Grises, Cocoluche et Chlorochose, poue 150m d’escalade tranquille qui déroule. Tout se passe très bien, jusqu’à la fin de journée, où le ciel se charge et où nous prenons la pluie. Certaines cordées sortent sèches, d’autres prennent la pluie dans la dernière longueur, les moins chanceux feront 2 longueurs sous la pluie.
Les Dalles Grises sont un des secteurs les plus populaires des Gorges, et en grimpant dedans on comprend bien pourquoi. L’escalade est belle, logique, variée, les quelques prises patinées n’enlèvent rien au plaisir, l’ambiance très aérienne est encore renforcée par les vautours qui viennent profiter des courants ascendants pour prendre de l’altitude et passent parfois à 5m dans notre dos…
Pendant ce temps, Vivien et Simon visaient Botte et Surbotte, une grande voie courte “à l’ancienne” du secteur Gueule d’Amour. Sans le savoir, ils vont vivre les classiques du Verdon : descendus par les mauvais rappels, ils bartassent pendant plus d’une heure pour trouver l’attaque, avant de se contorsionner dans des 5c d’époque un peu renfougnes, où l’idée est de se faxer dans une fissure où les friends ne sont jamais du bon côté… les anciens disaient “de toute façon, tu peux pas tomber, tu
t’expanse”, mais ça correspond peu à notre escalade moderne. Grâce au profil légèrement déversant de la falaise, ils échapperont cependant à la pluie.
Jour 2 :
La météo dans les Gorges étant peu engageantes, nous décidons de partir vers le Teillon, à proximité de Castellane, où la partie droite de la falaise semble promettre de belles grandes voies courtes, prisues et bien équipées dans le 6a. Après être montés dans un brouillard qui nous cachait la falaise, nous commençons à grimper et là, bonne surprise : non seulement le temps se dégage mais en plus la falaise tient ses promesses. Bien que les voies ne fassent “que” 3 longueurs, l’escalade y est agréable, et chaque longueur est une belle envolée de 30 à 40 mètres, avec de beaux passages en dalle et des beaux piliers. La descente se fait à pied dans un cadre exceptionnel. On retiendra le grand écart d’Anaïs et la première expérience dans un pierrier pour Yi-Chen. Le retour au camp de base se fait assez tôt pour nous permettre de bien nous reposer et de tester la piscine du camping.
Jour 3 :
Une belle journée s’annonce.
Un groupe va à la falaise du Belvédère. Juliette, Yi-Chen, Floriane et Lucas vont en autonomie sur l’arrête du Belvédère, se rassurer ainsi sur leur capacité à gérer une journée sans moniteur, tandis que Michel, Yannick, Jean et Jean-Loup vont dans la voie des Dalles, juste à côté.
Après une descente commune assez acrobatique, tout le monde se fait plaisir dans ces 2 belles classiques des Gorges.
Le reste du groupe va sur la falaise du Mayreste pour explorer “Tarabiscotage Verdonesque” et “Pour le Meilleur et pour le Spit”, deux belles grandes voies récentes de 180m dans un rocher parfait, équipées respectivement par Pascal Faudoux et l’incontournable Graou. Si c’est un poil dur pour certains, la vue et l’ambiance sauvage compensent largement pour que tout le monde s’amuse.
Jour 4 :
Journée de départ. Afin de raccourcir un peu la route, nous nous rapprochons de la sortie des Gorges, avec une équipe dans “Adieu Zidane”, au secteur éponyme, avec vue sur le pont et la grotte du Galetas et le lac de Sainte Croix, tandis que le reste du groupe va carrément surplomber le lac sur le Don de l’Aigle. Encore une belle journée dans de belles voies. Décidément, le Verdon n’est que rarement décevant. C’est fini pour cette année, et c’est avec le cœur un peu serré mais pleins de raisons de revenir que nous repartons.